A la découverte des climats de Bourgogne

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Les Climats et les lieux-dits, singuliers et multiples, fondent l’identité des vins de Bourgogne. Leurs noms témoignent de l’histoire et de la richesse du vignoble bourguignon. Ils puisent leur origine dans l’environnement, le patrimoine, les savoir-faire et l’histoire des hommes.

Les Climats et lieux-dits sont la conception Bourguignonne du Terroir. Ils garantissent la typicité de chaque vin et vous offrent une expérience gustative unique.

Les Climats : une spécificité bourguignonne

Les Climats sont des parcelles de terre précisément délimitées, bénéficiant de conditions géologiques et climatiques spécifiques. Combinées au travail des hommes et traduits par de grands cépages, tels que Pinot Noir, pour les vins rouges, et Chardonnay, pour les vins blancs. Ces conditions ont donné naissance à une exceptionnelle mosaïque d’appellations hiérarchisées et mondialement réputées.

Les Climats transmettent aux vins de Bourgogne leurs qualités organoleptiques propres et uniques (apparence, arômes, goût, texture…).

Dès le 7ème siècle, certains Climats sont déjà cités et reconnus, comme le Clos de Bèze à Gevrey. Pendant plusieurs siècles, la notoriété des vins de Bourgogne s’étend sous l’impulsion des moines de Cîteaux, puis des Ducs de Bourgogne. Certains vins, désignés par le nom de leur Climat d’origine, acquièrent une réputation au-delà des frontières françaises. C’est par exemple le cas du Clos de Vougeot et du Montrachet.

A partir de 1935, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) officialise l’usage du terme Climat et l’utilise dans ses textes règlementaires pour l’ensemble des appellations bourguignonnes, quel que soit leur niveau hiérarchique.

Le 4 juillet 2015, ils ont été inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.


Quel territoire de Bourgogne a été inscrit ?

© BIVB / JOLY M. Muret dans les vignes de Bourgogne

L’inscription des Climats de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’humanité met en lumière les Côtes de Beaune et de Nuits, qui s’étirent sur soixante kilomètres, le long d’une grande faille géologique, ainsi que les villes de Dijon et Beaune.
Modèle mondial de viticulture de terroir, ce territoire a bâti sa renommée millénaire sur une mosaïque de Climats. Œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ce sont plus de 1 000 parcelles différentes, précisément délimitées et hiérarchisées, qui s’articulent autour des villages viticoles.

Cette reconnaissance exprime la volonté de préservation et de valorisation de ce paysage culturel unique, émaillé de noms originaux et évocateurs. Elle s’inscrit dans une perspective historique et géographique, qui dépasse le seul territoire viticole :

• Elle fédère 142 communes, de Dijon aux Maranges, réparties entre une zone centrale, où se trouvent les plus prestigieuses parcelles de vignes, et une zone écrin pour élargir le périmètre de protection à un territoire cohérent sur les plans culturel et paysager.
• Elle s’appuie notamment sur les villes de Beaune et de Dijon, sièges historiques du pouvoir politique, économique et culturel de la Bourgogne. A l’image du Palais des Ducs de Dijon ou des Hospices de Beaune, les deux cités détiennent un patrimoine bâti exceptionnel, lié à la culture de la vigne.

La typicité des Climats, leur place dans la hiérarchie des Premiers et Grands Crus, la culture et l’histoire de la Bourgogne viticole confèrent à ce territoire une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE). Leur simple altération représenterait une perte majeure pour l’humanité.

Ce critère clé est le dénominateur commun des lieux classés par l’Unesco, comme les pyramides d’Egypte, le Taj Mahal, le Mont-Saint-Michel ou la Basilique de Vézelay. Un site reconnu pour sa VUE transcende les frontières et présente un caractère inestimable pour les générations actuelles et futures.

Le BIVB membre fondateur de l'association des climats du vignoble de Bourgogne - Patrimoine Mondial

Une inscription pour mieux transmettre les Climats aux futures générations

raisin-rougeEn Bourgogne, la filière viticole ne produit pas seulement des vins prestigieux. Elle tire le meilleur d’un « territoire mosaïque » et entretient le paysage historique des Climats.
Cette démarche de pérennisation est intrinsèquement liée à l’inscription des Climats à l’Unesco. Elle s’inscrit dans un ensemble cohérent d’actions de gestion du patrimoine bourguignon :
•   les Appellations d’Origine Contrôlée (AOC)
• les nombreux sites classés Monuments historiques, à l’image des celliers de l’Abbaye de Clairvaux
• le secteur sauvegardé du centre historique de Dijon
• la zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager sur la commune de Saint-Romain ;
• les sites Natura 2000
• la réserve naturelle nationale de la Combe Lavaux-Jean Roland
• etc.

L’inscription au Patrimoine mondial de l’humanité offre des opportunités de développement à toute la Bourgogne. Remettant en lumière la typicité incomparable du Terroir bourguignon, il permet non seulement de renforcer la renommée de la filière viticole régionale, mais aussi de mener le territoire vers l’avenir à travers des activités comme l’œnotourisme.


La candidature des Climats à l’Unesco : une aventure humaine !

© BIVB / IBANEZ A. Vue sur parcelle en grand cru Bougros à Chablis

L’Association pour l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco a assuré l’instruction de la candidature de 2006 à 2015, sous la présidence d’Aubert de Villaine, viticulteur en Côte de Nuits. Pendant toutes ces années, elle a fédéré tous les acteurs du territoire et les amoureux de la Bourgogne viticole autour du projet :

• 150 bénévoles ont oeuvré à la sensibilisation du public
• plus de 80 entreprises mécènes se sont investies dans les démarches de développement durable et l’attractivité du territoire
• 21 organes de communication ont signé le Pacte médias par lequel ils se sont engagés à apporter un maximum de visibilité au projet
• un comité scientifique de 36 spécialistes (géographes, géologues, climatologues, historiens, sociologues, linguistes, biologistes et ingénieurs agronomes) a su renforcer l’argumentaire sur la Valeur Universelle Exceptionnelle du territoire
• un comité de soutien, présidé par Bernard Pivot, a regroupé toutes celles et ceux qui ont voulu appuyer ce projet. Plus de 64 000 personnes (juillet 2015), dont des signatures de renom telles qu’Erik Orsenna, Yann Arthus-Bertrand, Yannick Noah, François Berléand ou encore Amélie Mauresmo.

Article du BIVB

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